[Dossier] Bilan cinématographique 2013 – Podium du Blog et rétrospective

Bilan 2013 Cinema

Une diminution de la fréquentation en salles obscures : tel est le triste bilan du palmarès 2013 du cinéma. De grandes productions aux moyens considérables ont dominé le calendrier cinématographique, des innovations, des controverses, et globalement de grandes tendances se dessinent. Les Super-héros ou leurs ambitions héroïques se maintiennent dans les grands rendements de l’année quitte à éclipser les nouveautés de l’année : des acteurs s’improvisant réalisateurs et quelques créations atypiques qui ont permis de se hisser peu à peu dans notre appréciation personnelle. Malgré le passage à l’année 2014, une petite rétrospective animée, passionnée, complétée d’un podium de notre fréquentation 2013.

Jamie Foxx Artwork Django 2013
Un long-métrage qui a frappé fort dès Janvier 2013 …

Dès Janvier 2013, Quentin Tarantino nous a rassasié d’un Django Unchained qui frôlait de peu la perfection. De Pulp Fiction à Django Unchained, le réalisateur à l’égo discutable a d’un point de vue personnel et artistique complété son travail : un scénario plus complexe que les premières productions laissées à la postérité; des émotions certaines; et un casting qui a pu se surpasser à l’écran. Difficile de nier l’année précédente sans mentionner l’un des pionniers des entrées Cinéma. Avant tout, nous avions devant les yeux une œuvre originale à de nombreux aspects : une bande son éclectique qui a su oser quitte à bouleverser certains codes, (Glisser du rap’ dans un Western Spaghetti) un scénario qui a été conçu à l’encontre d’une suite, de la tendance aux prolifiques héros comics.

Jim Carrey Kick Ass 2
Être un Super-Héros peut-il suffire en 2013 ?

Au négatif d’un brillant constat, les suites adaptées de l’univers Comics ont tenté d’imposer leur crédo. Kick Ass 2, une nouvelle adaptation de Superman avec Man of Steel ont souhaité s’imposer comme des références. A nos yeux, ce sont les deux parfaits exemples des tentatives un peu trop sures de leurs bases pour rassurer les spectateurs. Ce n’est pas seulement en raison d’une répétition du genre, mais bien une recette facile, un archétype qui se passe d’une réelle trame scénaristique, d’un ensemble plutôt plat et sans virtuosité. Il y a eu cette sensation d’avoir eu le droit à un rendu qui se repose bien trop sur l’acquisition d’une franchise pour ne retransmettre rien si ce n’est le contour de budgets financiers considérables. Dans cette catégorie, on retrouve là les grandes déceptions voire de peu les ratés 2013 … Nous ne mentionnons pas Iron Man 3, non aperçu par nos soins.

Spock Star Trek Into Darkness
Rapport de l’année 2013 … Satisfaisant ?

Des productions à suite mais aussi des réalisations qui ont su nous séduire malgré cette éventuelle lacune. Star Trek : Into the Darkness, Le Hobbit 2 : La Désolation de Smaug, et éventuellement Monstres Academy en tant que préquelle. Le petit quelque chose qui a contribué à faire la différence ? L’intervention, l’engouement perceptible de leurs réalisateurs pour concevoir une forme de cohérence, parfois de nouveauté et une dose de risques en ajoutant des éléments inédits. Ces écarts à leur inspiration littéraire, à leur tenant cinématographique, bien qu’elles puissent faire crisser les éventuels adorateurs de l’œuvre originale (Star Trek et Le Hobbit en tête) elles se sont révélées ô combien pratiques pour les néophytes. Rendre le cinéma, l’histoire, l’univers, les effets, les émotions, accessibles. On aurait pu craindre une grande schématisation qui aurait pu finaliser des œuvres simplifiées : il en résulte des films divertissants. Perfectible dans le cas de Monstres Academy, mais ne pouvant être envisagé d’une autre manière. Ce dernier, prévisible; avec un effet atténué d’originalité ou de la touche qui fait l’écart entre un film appréciable et une production dans la moyenne nous a partagé. Les sentiments et l’attente y étant pour beaucoup.

2013, fut entre autres le temps manqué sur le Blog La Maison Musée. Il n’aurait fallu trouver quelques heures supplémentaires pour vous livrer quelques impressions à propos de Cloud Atlas, Frances Ha, Don Jon, Le Loup de Wall Street, Le Majordome … Si parfois il n’est pas encore trop tard, la liste des films non aperçus est malheureusement longue. On se rassure, on se ressaisie sans oublier de se dire que 2014 nous permettra d’avoir un meilleur ciblage des films à ne pas manquer et de sélectionner encore mieux nos impressions cinéma!

Dream interpretation Only God Forgives
Comment recevoir et critiquer Only God Forgives ? Création ou coquille creuse ?

Le Festival de Cannes, rendez-vous incontournable de la moitié de l’année pour prendre des nouvelles des futures salves cinématographiques, a divisé. Encore ? Ou toujours ? Only God Forgives a suscité cet effet. Difficile à trancher, compliqué à démêler entre qualité, interprétation magistrale, ou au contraire comme une énième facilité trop facilement exécutée et servie au public, brut. Nicolas Winding Refn a scindé l’opinion dans une création qui gagnera probablement en postérité, a été un contre-courant à Drive, et a eu l’honneur d’interpeller sur la valeur d’un « bon film ». Ryan Gosling interpelle une nouvelle fois d’un mutisme surprenant, Winding Refn à l’esthétique singulière … Au final, entre facilité ou coup d’éclat, la critique a eu du mal à définir le « n’importe quoi » ou le message trop peu explicite.

Podium 2013 – Blog La Maison Musée

1 – Django Unchained. Une œuvre artistiquement complète : musicalement, cinématographique, scénaristiquement.

2 – Le Hobbit 2 : La Désolation de Smaug. Une grosse production aux airs enchanteurs et surtout divertissants dans une suite globalement convaincante.

3 – Star Trek 2 : Into the Darkness. La science-fiction à la forme sous les lance-flare (Eclats lumineux) de J.J. Abrams. Un avant-goût de Star Wars 7 ?

Quasi aucune production Française, point faible de la conviction de l’année cinématographique 2013. Enormément de suites, quelques exceptions atypiques, quitte à ne pas en faire assez voire à l’ambition non suivie. (Only God Forgives, Cloud Atlas ?) Une année globalement satisfaisante manquant peut-être de diversité, élément d’attrait à une fréquentation en berne. Laisser le choix du programme autant que du visionnage du film : une bonne résolution qui devrait être sinon répercutée au moins appliquée à l’échelle de la France et de ses cinémas. Nous reste encore sur l’estomac l’imposition de la formule 3D dans la proposition de grosses productions. (Le Hobbit 2) Le prix, également, n’arrange pas les bons comptes puisqu’un spectateur ne peut qu’être désolé d’avoir dépensé 10€ voire plus dans un film plutôt moyen.

2014 débute ... Avec La Vie Rêvée de Walter Mitty
2014 débute … Avec La Vie Rêvée de Walter Mitty

2014 et ses promesses ont débuté dès le 1er Janvier ! La Vie Rêvée de Walter Mitty, les surprises, les attentes et les suites de Le Hobbit 3 : Histoire d’un Aller et d’un Retour … L’heure est à remettre les comptes à zéro et à espérer de bonnes surprises !

Le Blog La Maison Musée vous renouvelle ses vœux pour 2014 et vous souhaite une bonne année : riche culturellement si possible !

15 réflexions sur “[Dossier] Bilan cinématographique 2013 – Podium du Blog et rétrospective

    1. Très médiatique mais je n’ai pas été le voir. Sur le papier, je n’ai honnêtement rien vu de très intéressant … Ce sont en outre 2 acteurs principaux que je vois difficilement dans de tels rôles. Plutôt que d’en parler à tort, j’ai favorisé le fait de ne pas en parler du tout. 😉

      1. Oui je suis d’accord
        Quoique dans celui la, il était prévu une revanche (encore et encore) !!!
        Ça aurait pu être sympa, et j’espère pas qu’un autre réalisateur fera une suite (j’en doute)

        1. Réellement prévu ? Il m’a semblé lire il y a quelques années que c’était une grosse rumeur. Je maintiens l’idée : l’œuvre est très bien en 2 volets.

          Reprendre le film ? Autant dire que reprendre un nom pour l’exploiter, c’est peut-être le pire. (Et nous verrons pour Star Wars VII à ce propos …)

    1. La grande hypothèse d’une vengeance contre Kill Bill, je ne suis pas sûr que l’histoire soit encore pertinente. L’œuvre est finalement bien comme elle se trouve. D’autant que ce goût de l’épisode « de trop » arrive régulièrement aux suites gourmandes.

  1. Django est pour moi aussi le meilleur film de l’année. Man of steel la plus grosse déception, car j’attendais énormément de ce film, mais l’intrigue et le scénario étaient vraiment plats.

  2. J’ai retrouvé dans Django Unchained ce que j’avais aimé dans les Kill Bill, qui sont les derniers grands films de Tarantino.

    1. Ah … Un amateur de Kill Bill … 😀 Le premier comme le second ont été exemplaires à de nombreux points de vue. Le premier étant peut-être un peu plus rythmé mais je te rejoins indéniablement !

  3. Moi aussi je trouve que Django Unchained est le meilleur film de l’année précédente ! Et comme toi, je pense que Only God Forgives va être apprécié à sa juste valeur au fur et à mesure du temps, contrairement au Hobbit qui risque de mal vieillir.

    1. Le Hobbit m’a paru très correct pourtant … Cela dit, les effets spéciaux ont toujours cette caractéristique de vieillir. Star Wars s’est pris un méchant coup dans les gencives … Mais la passion l’emporte.

      Surtout par rapport à Inglorious Basterds qui était décevant à mes yeux concernant Django Unchained. Faute au scénario avant tout, car au niveau de la bande son ou de certains acteurs (Christopher Waltz qui a repris le rôle de Dr. Schultz!) étaient très appréciables.

      1. Pour le Hobbit -je parle de celui de cette année- je voulais dire qu’objectivement, qu’on est aimé ou non le film, il risque de mal vieillir car tout ( ou presque) est fait sur ordi et comme la technologie va évoluer…

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