L’attente du retour de Dracula est, depuis le lancement de la Saga Castlevania, orchestrée tous les 100 ans. Il a fallu attendre jusqu’à la fin du mois de Février 2014 pour mettre la main sur la preuve archéologique : la tombe (taille réduite) du très sanguinaire Dracula.
Malgré une taille impressionnante de 20cm de hauteur et 36cm de longueur, Castlevania Lords of Shadow 2 ne pourra pas émouvoir les amateurs d’emballages soignés. Grossièrement, la Tombe de Dracula, considérée comme un élément de l’Edition Premium, est protégée d’une boite en carton qui a fait office de carton d’envoi Chronopost autant que de protection de l’ensemble Collector. La tendance et l’idée tendent vers quelque chose de réaliser à la va-vite, scotché superficiellement, le côté économique comme excuse.
Adresse du magasin livré, quantité observée par la mention « QTY », adresse d’envoi … Konami n’est pas pingre et a laissé toutes les informations sur la fameuse Shipping Box comme l’on dit souvent dans le jargon. Malheureusement, aucune information ne fait mention de la quantité totale d’exemplaires édités pour chaque support, à notre grand regret. A ce propos, cela devient une petite habitude chez Konami. En l’absence de numérotation certifiée, le doute plane quant à la distribution exacte de l’Edition; ni d’autres Editions Collector sous leur houlette par ailleurs : Castlevania Lords of Shadow 1 ? (Surtout en Europe ?) Metal Gear Rising Revengeance ?
Dans l’attribut exclusif de l’Edition Premium de Castlevania Lords of Shadow 2, la boite en forme de tombe est considérée comme un objet à part entière. Fait admirable : l’ensemble est loin de présenter un aspect plastique attendu au tournant. Il s’agit d’un ensemble à l’aspect mat, sobre et à la prestance certaine : plus ou moins ce qui était attendu à une échelle si réduite voire plus au niveau qualitatif.
Point d’extravagance, si ce n’est le rappel définitif d’une légende et de ses origines : l’emblème de la généalogie Belmont, portée jusqu’ici fièrement et avec audace, le tout avec un atout Occidental, grâce à l’intrépidité de Mercurysteam.
Le Collector à l’éffigie de Dracula s’ouvre sur un objet attendu : le livre Artistique, ou du moins un extrait, de l’univers de Castlevania Lords of Shadow 2 uniquement. Était-ce trop d’attente quant à l’Artbook Belmont proposé dans l’Edition Premium de la Tombe de Dracula ? En partie, en même temps que le contenu déçoit nettement les amateurs habituels des Artbooks.
Malgré le fait que l’édition Collector soit Française, l’extrait de The Art of Castlevania Lords of Shadow 2 reste en Anglais. Les habitués des commentaires explicites et des mécanismes de production/création, nous serons malheureux de ne rien voir de cela dans un modeste ouvrage d’à peu près 90 pages. Aucun travail notable n’a non plus été effectué sur la couverture; seule la tranche du petit livre rappellera que « Le Sang est « tout » » dans Castlevania : celle-ci a été colorée en rouge. Détail anodin mais qui méritait tout de même d’être apprécié, outre le fait d’être le seul réel détail à relever.
A la place de réels commentaires, quelques phrases simples et facilement compréhensibles décorent les divers Artworks contenus. La déception n’est pas artistique, car certains passages ont le mérite de valoir le détour d’un coup d’œil : elle concerne l’organisation, l’agencement et l’ouvrage en lui-même. Il existe bien une table des matières toutefois elle se voit rapidement submergée par un style à mi-chemin entre l’œuvre « pop », l’enchevêtrement d’extraits, la rencontre entre le dessin non achevé et les schémas d’animation … Bref : nous sommes loin de quelque chose de très organisé voire rigoureux. L’esprit cartésien est forcément un peu perturbé tout en sachant apprécier les différents fragments proposés.
Fait majeur : l’ouvrage ne contient aucun extrait très explicite vis-à-vis de l’histoire et du scénario. Apeurés du Spoiler, n’ayez crainte! Le papier est incroyablement fin et surprend, surtout dans l’optique d’un recueil d’extraits artistiques. Synthétisé, le livret fait office d’une maigre compensation en attendant la compilation complète.
Dommage d’autant que Castlevania Lords of Shadow 2 n’a pas à pâlir de son processus créatif : au contraire. L’émerveillement reste mesuré même si l’amateur saura dénicher quelques extraits qualitativement d’intérêt.
En substitution à un boitier standard plastique, un Steelbook fait office de boite de protection. Elle a beau se composer d’images très régulièrement aperçues dans la promotion médiatique de Castlevania Lords of Shadow 2, le boitier métallique n’est pas exclusif en vain. Une certaine facilité aguicheuse en fait l’objet central et incontournable de l’Edition Premium. L’un des 2 volets du Steelbook rappelle l’une des faces du Poster promotionnel offert par Micromania; le second est tiré entre autres du recueil artistique The Art of Castlevania Lords of Shadow. D’un près de la saturation, la fascination l’emporte et ce, aisément.
3 contenus téléchargeables sont inclus dans le Steelbook et accompagnent une spectrale notice de quelques pages. L’ère est au dématérialisé, laisse place à un contenu finalement voué à rester dans la boite d’origine. Amplement dispensables, visiblement voués à n’être que des apparences de personnage ou des facilités de difficulté, ajoutons finalement le peu d’exclusivité de ces « DLC » puisque offert systématiquement par les enseignes proposant la réservation de Castlevania Lords of Shadow 2.
L’intérieur du Steelbook est une référence discrète mais quasi incontournable au boitier métallique de l’exclusive édition Castlevania Collection par ZAVVI. (Artwork rappelant la tonalité et l’inspiration « gravure » ancienne) Dans la continuité, un certain bon goût permet de poursuivre l’admiration permise autour du Steelbook exclusif de Castlevania Lords of Shadow 2. Uniquement disponible dans l’Edition Premium Lords of Shadow 2.
La découverte se clôt sur de 3 figurines … Loin d’être exceptionnelles. 2 d’entre elles ont un bon maintien d’exposition, seul l’homme costumé, Zobek, a grand mal à tenir par lui-même. Entièrement en plastique, moins bien définies que des figurines traditionnelles dans le genre du Gashapon, leurs 10 cm se suffisent. Les détails sont présents, notamment pour le personnage en tenue de chevalier sans friser une quelconque qualité. On saisit encore mal l’absence de Dracula parmi les 4 sujets normalement intégrés à l’ensemble Collector. Regrettable quoique le résultat aurait probablement été loin de ce à quoi les amateurs auraient pu s’attendre. Un mal pour un bien ?
Au final, le constat est mitigé. Artistiquement en deçà là où les espérances et quelques espoirs se plaçaient, les extraits artistiques se situent tout juste dans la moyenne. Loin de s’attendre à un résultat exceptionnel, le prix justifie mal sa qualité mais plutôt le nom d’une franchise qui doit être défendu. Konami se repose sur ses acquis pour une Edition Premium non pas ridicule mais loin de valoir ses quelques 100 € initialement fixés. Fort heureusement, Castlevania Lords of Shadow 2 est un jeu qualitativement au-delà des normes, une franchise (re)connue par les joueurs et amateurs de la franchise.
Sauf éventuelle baisse de prix, une boite en forme de Tombe et un Steelbook uniques à l’Edition Premium sont loin d’être des arguments fondamentaux. Il n’en reste pas moins que les premières réservations ont été récompensées d’un Guide Officiel distribué en exclusivité par la chaine Micromania. Un ouvrage capable de compenser la forte déception qui se dégage du constat final. A moins de bénéficier d’une réduction conséquente (60€/70€ au prix total) ou d’être un « mordu » (Ha ha!) de la Saga, l’achat du joueur lambda est amplement dispensable.
Bon article, toujours écrit avec talent ! Mais cela est tout bonnement ridicule : avec la massification des éditions « collectors », les éditeurs ont tué … le collector. Il nous propose du « sous »-collector à la va vite, plastoc made in china, grossier parfois et ridicule souvent (franchement je sais que l’on sort des galettes des rois, mais de là à introduire des fèves en guise de persos collectors…). Je pense que le comble est l’absence d’un éventuel numéro de série, qui démontre que le pack collector, ne l’a que de nom.
Merci ! 🙂
La petite manie de Konami est de laisser volontairement planer le nombre d’éditions sans en révéler le chiffre exact. (Cf. Castlevania Lords of Shadow 1 Collector Européen … Sorti à quelques centaines d’exemplaires en Suisse et quelques rares boutiques dans l’hexagone.)
L’appellation « Collector » a extrêmement été galvaudée avec la génération PS3/Xbox 360. Cela dit … Le prestige d’une franchise représentait une manne financière que Konami et MercurySteam ne pouvaient louper. Et auraient pu le transformer en une véritable réussite.
je partage aussi ton avis, puisque je l’ai aussi ce beau collector , pas parfait certes …mais bon… il aurait pu faire mieux..
La grande déception vient surtout d’un traitement, en grande partie, superficiel. Un Artbook non traduit ? Un vague emballage ? L’absence de boitier plastique standard ? Des figurines sommaires ? Pourquoi ?! 😥
Je partage ton avis concernant ce collector, peut être qu’inclure le CD de la musique du jeu aurait pu sauver les meubles
… Surtout qu’en général, l’OST d’un Castlevania est toujours quelque chose de bien accueilli et souvent mémorable!